Jasna LAVIGNE    et    Laurent CARRON

La première fois, la prise de contact est gratuite. Le thérapeute cherche à savoir les raisons qui ont poussé la personne à venir le voir. De quoi il souffre, quels sont les symptômes? Qui lui a  conseillé de venir le voir ? Et puis, sans détails, les grandes lignes de sa vie. A la fin, sur le ressenti, ils décident, tous les deux, s'ils peuvent travailler ensemble au bénéfice de la personne. Ce travail va dépendre des symptômes et de la volonté de la personne. Ce peut être une thérapie courte, pour l'aider à passer un cap dans sa vie (deuil, séparation, maladie.. ) ou plus longue (psychanalyse, résolution de symptômes psychosomatiques…) La séance se passe face à face, chacun sur un siège.

La deuxième séance est payante. La personne dépose son argent, bien en vue, sur le bureau du psychanalyste. L'argent restera à vue durant toute la séance. Il lui rappellera qu'il s'agit de son temps. Elle a acheté du temps thérapeutique. Ensuite la personne s'installe de nouveau sur un siège et la conversation commence, grandement orientée par le psychanalyste. C'est la parole dite à haute et intelligible voix qui soulage.

La troisième et les suivantes va commencer par  le paiement. Puis la personne, va s'allonger sur le divan et va pouvoir parler sans le jugement du regard de l'autre. Elle va pouvoir tout dire à son interlocuteur actif et bienveillant, qui ne révèlera jamais aucune opinion.

S'il s'agit d'une psychanalyse, le psychanalysé va pouvoir lacher prise et dire tout ce qui lui vient à l'esprit selon la règle de la libre association de pensées, sans réfléchir, sans discrimination. Les idées bloquées par la réflexion vont alors pouvoir passer de l'inconscient au conscient. Et le psychanalysé va découvrir une autre partie de sa personnalité.

S'il s'agit d'uns psychanalyse de soutien, en parlant, bien orienté par le psychanalyste, la personne va se sentir soulager du poids de l'évènement qu'elle traverse.

La personne peut arrêter les séances quand elle le veut. Si elle le souhaite, à la deuxième, à la troisième...